Richard Serra - The Matter of Time
- Elsa
- 11 janv. 2019
- 3 min de lecture

Richard Serra est un plasticien né en 1939 à San Francisco. Il a étudié la littérature à l'université de Berkeley et de Santa Barabara. Il obtient ensuite un master en littérature anglaise et travail dans une aciérie pour se payer ses études. En 1961, il étudie les arts à l'université de Yale. En 1965, Richard Serra se rend à Paris. C'est durant ce séjour, qu'il se découvre sculpteur et décide d'orienter son travail sur la gravité. En 1966, se tient à Rome sa première exposition personnelle. Il y expose ses sculptures réalisés avec des matériaux peux conventionnels tels que le caoutchouc ou les néons. Il accorde une grande importance au processus de fabrication et créer ainsi une liste de verbes "enrouler", "appuyer", "couper", "plier"... A partir de 1970, il privilégie l'acier avec un but précis, organiser l'espace.Richard Serra est connu pour son minimalisme dans ses œuvres. Son travail s'appuie sur deux caractéristiques ; la première étant d'intégrer le visiteur au cœur de l'oeuvre et la deuxième, étant d'éviter que l'on puisse voir l'installation d'un seul regard. La découverte de l'oeuvre devient indissociable du mouvement du spectateur parce qu'il ne peut jamais voir la sculpture dans sa totalité. Richard Serra entraîne donc le visiteur à déambuler dans l'oeuvre. Il doit toujours reconsidérer l'espace qui l'entoure qui a été modifié par l'installation. Serra dira d'ailleurs "La signification de l'installation n'existant pas en dehors de l'expérience du spectateur, chacun devient le sujet de l'installation." Ses sculptures, aux formes courbes et sinueuse ou, au contraire verticales et anguleuses permet un parcours au milieu de ses œuvres surprenant puisque l'on découvre l'oeuvre petit à petit. Les inclinaisons des plaques et leurs grandeur donne une sensation de danger et de vertige.

The Matter of Time, conçu en 2005, est exposé de façon permanente dans le musée Guggenheim à Bilbao. L'installation se compose de huit sculptures monumentales aux formes géométriques, faites grâce à des plaques d'acier patinables qui ont étés soudées. Le thème principal de cette oeuvre est le temps. Le but est de suivre l'évolution des formes conçues par l'artiste et de déambuler autour et à travers les sculptures et l'espace qui les entoure. Le visiteur fait partie intégrante de l'oeuvre en la parcourant, c'est l'un des but de Richard Serra. Il entraîne le visiteur dans un parcours sensoriel où les courbes et les inclinaisons des plaques d'acier évoluent au fil de la balade, d'où l'aspect de temps. C'est une notion qu'on retrouve également dans la vitesse que prends le visiteur pour déambuler à travers les installations. Certains se hâteront parce que la taille impressionnante des plaques leurs donneront le vertige et leurs inclinaisons donnent l'impression qu'elles peuvent s'écrouler à tout moment les inquiètent, parfois au point de ne plus se sentir en sécurité comme devant Le Château de Cartes par exemple. Quand d'autres, seront fascinés par ce jeu avec la gravité, cette sensation de se perdre parmi les courbes, cette perte des repères par rapport au croit qui est droit et à l’inclinaison des plaques, l'étroitesse des couloirs ou encore l’écho que produit ces installations.
Mon point de vue sur l'artiste
Le fait que le visiteur doit déambuler dans l'oeuvre pour la découvrir est intéressant.
J'aime le fait que le spectateur ne regarde pas seulement une oeuvre, mais qu'il en fait partis et la fait vivre.
Je trouve que la taille monumentale et l'inclinaison des sculptures est intéressante également, parce que le visiteur ne peut pas juste passer à côté de l'oeuvre sans rien ressentir ou au moins s'interroger sur la façon dont elle tient.
Pour finir, je pense que c'est une oeuvre qui se vie, où le spectateur est actif, et que le seul moyen de pouvoir décrire la sensation que l'on a ressentie en la traversant est d'avoir intéragie avec l'oeuvre.
Comments